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« Cher Claude Froidmont,

Je ne suis jamais encore allée à Malagar […]. Il me semble que votre livre m’en donne une image suffisante et, pour tout dire, ce n’est pas ce qui m’a intéressée dans votre livre, mais vous. […] C’est unique, émouvant, magnifiquement raconté : ce jeune homme, je le vois vivre là-bas, je le “ressens” dans sa solitude enfiévrée de rêves et d’orgueil, d’espérance, maladroit et attachant. […] Si par hasard je vais quand même un jour à Malagar, ce ne sont pas ces ombres illustres que j’y chercherai mais celles du gardien, de son épouse et du jeune homme de la fin des années 80 qui m’est si fraternel.

Annie Ernaux »

(extraits reproduits avec l’autorisation de l’auteur)